top of page

🇨🇭 Les 7 défis psychologiques les plus fréquents chez les expatriés en Suisse (et pourquoi ce que vous vivez est normal)

  • jennifercoisnon
  • 8 déc.
  • 4 min de lecture

Que vous viviez à Lausanne, Genève ou dans une autre ville en Suisse, s’expatrier peut être une expérience enrichissante : un nouveau cadre de vie, de nouvelles opportunités professionnelles, un environnement stable et sécurisant. Mais même lorsqu’elle est choisie, l’expatriation met à l’épreuve l’équilibre émotionnel.


Dans ma pratique de psychologue, j’accompagne régulièrement des personnes qui ont déménagé en Suisse, car l’expatriation peut réveiller ou amplifier des difficultés déjà présentes : anxiété, fatigue émotionnelle, surcharge mentale, schémas relationnels, trauma ancien.

Loin d’être un échec individuel, ces difficultés sont fréquentes et compréhensibles.


Voici 7 défis psychologiques que rencontrent souvent les personnes expatriées en Suisse, et pourquoi ils méritent d’être compris plutôt que minimisés.


1. Le sentiment d’isolement (même en Suisse romande)

La Suisse romande peut sembler proche culturellement. On parle français, les paysages sont magnifiques, tout paraît simple en apparence.

Mais en pratique :

  • les codes sociaux sont différents, parfois plus réservés,

  • il peut être difficile d’entrer dans les cercles locaux,

  • les relations prennent du temps à se construire.


Ce contraste crée souvent une solitude qui surprend :

« Je suis entourée mais je me sens seule. »

Ce sentiment est l’un des premiers motifs de consultation chez les expatriés, pas par fragilité, mais parce que l’être humain a besoin d’ancrage et de proximité.


2. La pression professionnelle élevée

La Suisse a une culture du travail exigeante :

  • efficacité, rigueur, autonomie,

  • rythme soutenu,

  • peu de droit à l’erreur,

  • attentes élevées dans les entreprises internationales.


Les personnes expatriées veulent souvent "prouver leur valeur", s’intégrer rapidement, éviter l’échec. Cette pression peut générer :

  • de l'anxiété de performance,

  • de la surcharge mentale,

  • des difficultés de déconnexion,

  • d'un sentiment d’illégitimité,

  • d'un épuisement émotionnel.


L’expatriation agit parfois comme un amplificateur de stress déjà présent.


3. La perte de repères identitaires

Changer de pays, c’est changer tout ce qui nous structure inconsciemment :

  • notre environnement habituel,

  • nos liens,

  • nos points d’ancrage,

  • nos routines,

  • notre identité professionnelle,

  • notre place dans le groupe.


Beaucoup décrivent une impression d’être "en transition permanente" :

« Je me sens différente, comme si je n’étais plus tout à fait moi. »

Ce flottement identitaire est normal. Il ne témoigne pas d’une fragilité, mais d’une adaptation en cours, un processus souvent sous-estimé.


4. Les tensions dans le couple

L’expatriation modifie profondément l’équilibre d’un couple.

Pour certains, elle rapproche. Pour d’autres, elle met en lumière ce qui était latent.

Les difficultés les plus fréquentes :

  • une répartition inégale des rôles,

  • une dépendance financière ou sociale,

  • une solitude d’un partenaire qui ne travaille pas,

  • une pression professionnelle de l’autre,

  • un manque de réseau,

  • des attentes différentes vis-à-vis de la Suisse.

Avec le coût de la vie élevé et le manque de soutien familial sur place, les tensions peuvent s’intensifier.


5. Le stress financier (même avec un bon salaire)

La Suisse est l’un des pays les plus chers au monde.

Ce choc financier génère :

  • des inquiétudes budgétaires,

  • des comparaison sociale,

  • de la culpabilité (“je devrais m’en sortir”),

  • des tensions dans le couple,

  • un sentiment d’instabilité malgré le confort matériel.

Beaucoup n’osent pas en parler car vivre en Suisse devrait être un privilège. Ce tabou aggrave le malaise.


6. Se sentir "entre deux mondes"

Un phénomène très courant :

  • ne plus se sentir totalement chez soi dans son pays d’origine,

  • ne pas encore se sentir intégré en Suisse,

  • avoir l’impression que les identités se mélangent sans se stabiliser.

« Je ne suis plus vraiment d’ici ni de là-bas. »

Cette double appartenance culturelle peut être déstabilisante, mais elle est normale et même courante chez les expatriés.


7. L’épuisement émotionnel de tout gérer seul·e

Derrière l’expatriation, il y a un travail invisible :

  • l'adaptation,

  • la gestion des émotions,

  • la reconstruction d’un réseau,

  • la pression professionnelle,

  • les démarches administratives,

  • la charge mentale du quotidien,

  • l'éloignement du soutien familial.


Beaucoup finissent par penser :

« Je devrais y arriver seul·e. »

Mais personne ne peut tout porter sans soutien.


Cet épuisement intérieur peut conduire à :

  • de l'anxiété,

  • des symptômes dépressifs,

  • une perte d’envie,

  • de l'hypersensibilité,

  • une réactivation de schémas anciens,

  • une mémoire émotionnelle ou traumatique plus sensible.


Pourquoi consulter un psychologue quand on s’expatrie ?

On ne consulte pas parce qu’on "échoue" dans son expatriation.

On consulte parce que l’expatriation est une transition majeure, qui peut réveiller :

  • des blessures anciennes,

  • des peurs d’abandon,

  • des schémas relationnels,

  • une anxiété latente,

  • une perte d’estime de soi,

  • un stress chronique.


Un accompagnement psychologique aide à :

  • comprendre ce que vous traversez,

  • remettre du sens là où tout est confus,

  • apaiser l’anxiété,

  • réguler les émotions,

  • travailler les schémas,

  • traiter les blessures,

  • retrouver stabilité et confiance.


Téléconsultation en Suisse romande : une solution souple et efficace

Que vous viviez à Lausanne, Genève, Nyon, Vevey, Montreux ou Fribourg, la téléconsultation offre:

  • Une flexibilité

  • Un gain de temps

  • Un suivi continu même en cas de changement de ville ou de canton

  • Un accompagnement francophone spécialisé

  • Une confidentialité optimale


C’est l’option privilégiée par de nombreux expatriés.


Vous n’êtes pas seul·e et ce que vous vivez est légitime.

L’expatriation est un processus complexe, enrichissant mais exigeant. Il n’existe pas une “bonne manière” de s’adapter, seulement votre manière.

Si certains de ces défis résonnent en vous, sachez qu’ils se travaillent, se comprennent et s’apaisent.

Demander de l’aide, ce n’est pas renoncer :c’est retrouver un espace pour souffler, se recentrer et avancer.

Commentaires


Les commentaires sur ce post ne sont plus acceptés. Contactez le propriétaire pour plus d'informations.
bottom of page